Fort-de-France, pendant le carnaval. Devant son public médusé, le conteur Solibo Magnifique meurt, foudroyé par une égorgette de la parole. Autostrangulation ? Ou meurtre ? Toute l´assistance est soupçonnée, notamment Bateau Français, dit Congo, fabricant de râpes à manioc, et qui aurait empoisonné Solibo avec un fruit confit. Bouaffesse et Évariste Pilon mènent l´enquête, allant jusqu´à garder à vue Patrick Chamoiseau lui-même. Quant à Congo, suspect numéro un, il sera laminé. Ce que, d´interrogatoire en interrogatoire, les deux policiers vont pourtant révéler, c´est l´univers caduque, au seuil de l´oubli, des Maîtres de la parole, des grands conteurs qui avaient, tel Solibo, le goût du mot, du discours sans virgule.